Séjour œnotouristique en Saône-et-Loire : prenez la « route 71 »

Séjour œnotouristique en Saône-et-Loire : prenez la « route 71 »

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Lovée entre la Côte d’Or, terre sainte des amateurs de pinot noir et de chardonnay, et le département du Rhône, véritable temple des gastronomes et amateurs de syrah, la Saône-et-Loire déroule ses bocages, où s’égrènent des chapelets de vache charolaise, rangs de vignes et bois.

Les bocages de la Saône-et-Loire
Les bocages de la Saône-et-Loire

Idéalement situé à moins d’une heure de Lyon et 1h30 en TGV de Paris, ce département séduit par sa discrète mais profonde douceur, entre les paysages donnant l’impression d’être dans un musée à ciel ouvert en passant d’un tableau du 18ème siècle à un autre, ravissant les yeux, et une richesse gastronomique et viticole réjouissant les papilles, en faisant une destination de petit ou grand week-end idéale. Et peut-être même encore plus en hiver, où les herbages restent verts et où le temps semble se suspendre un peu plus et favorise l’envie de se faire du bien et régaler ses sens.

Suivez-nous pour un programme sur-mesure pour épicuriens de toutes saisons en prenant la route 71 !

Géographie gastronomique

A l’est : 30 AOP viticoles (dont les Pouilly : Fuissé, Loché et Vinzelles). La volaille de Bresse, la crème, le beurre (en AOP aussi). Les AOP fromage de chèvre du Mâconnais et du Charolais.
A l’ouest, l’AOP Bœuf de Charolles. L’élevage domine, et la viande tendre et persillée qui grandit sous la robe blanche de la Charolaise ravit les viandards de tous horizons.
Et c’est d’ailleurs sous ses sabots que se dévoile le relativement méconnu territoire du Brionnais, dont l’histoire va bien au-delà de l’élevage.

Les fameuses Charolaises
Les fameuses Charolaises

La renaissance de la viticulture dans le Brionnais

Les Charolaises n’ont pas toujours régné seules sur les bocages brionnais, la vigne était également bien présente lors des temps pré-phylloxériques. Et depuis quelques temps, elle renaît sur ces terres, à la surface grande comme celle du Mâconnais et aux sols comparables, à majorité argilo-calcaire. Un nouveau pan bourguignon encore confidentiel se dessine sur ces reliefs occidentaux du département, où chardonnay, pinot noir et gamay se refont une beauté.

Au domaine Roche des Bancs, Thierry Hellin a justement compris le potentiel de ces terroirs sacrifiés un temps aux Charolaises. Parisien d’adoption amoureux du vin, l’idée lui vient, ainsi qu’à sa compagne Sophie Barcella, pendant les temps de réflexion prodigués par le confinement, de reprendre une vigne. Un domaine était à vendre dans cette Bourgogne méconnue, et l’affaire fut conclue après que Thierry ait découvert l’histoire et le potentiel de ces terroirs, ainsi que la qualité de vinification effectuée par Jean-Claude Berthillot, ancien propriétaire, qui transmet à Thierry, Sophie et leur équipe son savoir-faire, s’adaptant aux ambitions du domaine intégrant vinification nature, agriculture biologique et biodynamie. Force est de constater que le résultat séduit, tant côté rouge que blanc, de leur premier essai d’assemblage pinot-gamay en nature à leurs cuvées de chardonnay qui n’a vraiment rien à envier à ses cousines bourguignonnes, mêmes beaunoises.

Jour 1 : Bistronomie, gourmandises, réconfort et vieilles pierres dans le Brionnais

Pour mieux déguster les vins du domaine Roche des Bancs, offrez-vous le coup double et réservez une table au restaurant les 3 Petits Pois, à côté de La Clayette (qui se prononce La Clète), dont il ne faut pas manquer le château, à l’imposante architecture datant de 1380. Eric et Claudie travaillent avec délicatesse et talent les produits locaux et de saison, pour faire un tour de piste dans l’assiette et dans le verre, en version bistronomique, des saveurs du département.

La table des 3 Petits Pois
La table des 3 Petits Pois

Dans la journée, prévoyez un moment pour au moins vous arrêter à la chocolaterie Dufoux dans le centre, voire, si c’est possible, visiter le laboratoire et/ou participer à un atelier. Entreprise familiale créée en 1960 par Bernard Dufoux, qui a forgé sa réputation et son réseau de boutiques grâce à ces combinaisons audacieuses, en étant l’un des premiers à utiliser les épices dans ses créations.

Les gourmandises de la chocolaterie Dufoux
Les gourmandises de la chocolaterie Dufoux

Le soir venu, l’hiver devient magique dans le cocon réconfortant à la déco impeccable, réchauffée par le feu de cheminée et la table d’hôte de Gilles et James, à la Maison Les Tillets. Seul danger : avoir un mal fou à en repartir.

Mais auparavant, si la saison le permet, il faut s’arrêter pour une visite au surprenant et sublime Château de Drée. Même si les vieilles pierres, ce n’est pas votre truc. Comme sorti de nulle part, ce petit Versailles apparaît au sommet du bocage et surprend par sa taille imposante autant que par la qualité de sa rénovation intérieure (entièrement réalisée par un particulier fou de patrimoine, Ghislain Prouvost) et de la visite guidée, valant un billet immédiat pour le 18ème siècle.

Si remonter le temps vous passionne, rembarquez jusqu’au 11ème, puisque la Saône-et-Loire est le département qui compte la plus grande densité au monde d’églises et de chapelles romanes.

Jour 2 : Vin et fromage dans le Mâconnais

Pour une journée, 3 adresses vous offrent une première mise ne bouche idéale pour ce territoire à creuser davantage.
Parce que le chardonnay et le pinot se marient très avec les fromages de chèvres, on démarre à la chèvrerie des Poncétys. En plus d’une visite en famille pour rencontrer chèvres et boucs, la production de la ferme mérite d’être goûtée, à commencer par le fameux Mâconnais, en AOP. Conique ou pyramidal, à pâte molle à croûte fleurie ou naturelle, cendré ou non, ce délicieux fromage de chèvre se déguste tel quel.

Le cœur du village de Fuissé
Le cœur du village de Fuissé

Le déjeuner aura lieu à quelques kilomètres de là, au cœur du village de Fuissé, à l’Ô des Vignes. En fonction de votre budget et de votre timing, vous avez le choix entre le bistrot et l’étoilé Michelin au sein du même lieu.

L'Ô des Vignes, un établissement au nom évocateur
L'Ô des Vignes, un établissement au nom évocateur

Le bistrot est idéal pour faire un tour d’horizon des spécialités et appellations de la région sans bouger, et tout aussi idéalement situé à deux pas du domaine Luquet.
Christine vous raconte avec passion ses terroirs, qu’elle gère aux côtés de son frère, son mari, son fils et son neveu.

Les cuvées du Domaine Luquet
Les cuvées du Domaine Luquet

Cinq cuvées de Pouilly-Fuissé, trois de Pouilly-Loché, quatre de Saint-Véran, trois de Mâcon-Villages : des assemblages aux parcellaires, voilà de quoi découvrir les variations des climats et les multiples facettes des appellations, à des prix raisonnables.
Notre coup de cœur se portera sur le Saint-Véran La grande Bruyère (13,50€), droit et tendu, et le Pouilly-Fuissé Les Vignes Blanches (29€), très équilibré entre tension, douceur, minéralité et rondeur.

Crédits photos : Pauline Gonnet


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