Brouilly et Côte de Brouilly : plus loin, plus haut, ensemble !

Vous connaissez ce dicton qui dit que seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin. En appellation Brouilly et Côte de Brouilly, ils disent aussi qu’ensemble, on va plus haut.
A commencer par aller au sommet du Mont Brouilly, orné de la chapelle bien-nommée Notre-Dame Aux Raisins qui veille sur les vignes du haut de ses 484 mètres d’altitude, pour prendre la mesure de l’ampleur, de la diversité géologique et de la beauté du site (bénéficiant du label Geoparc de l’Unesco).
Et surtout pour viser, collectivement, l’objectif de la reconnaissance des plus beaux lieux-dits en premier crus, dans une démarche constante de valorisation et de montée en gamme du vignoble.

Deux appellations, deux sœurs complémentaires

Brouilly et Côte de Brouilly font partie des 10 crus du Beaujolais. Comme des sœurs, on parle souvent d’elles ensemble, et si elles ont un patrimoine commun évident, elles ont chacune leur personnalité bien distincte.

Élevées à l’ombre du Mont Brouilly et biberonnées au gamay, Brouilly est bien plus grande que Côte de Brouilly (1200 hectares, contre 300).
Et leur géologie diffère : à la grande, une majorité de sols granitiques, de piémonts et quelques poches calcaires et d’autres des fameuses pierres bleues, ces roches volcaniques que l’on retrouve en grande majorité en Côte de Brouilly, et qui signe toute leur différence.

Comme le résume Emmanuel Jambon, président du collectif Terre des Brouilly, un Côte de Brouilly est un Brouilly très épicé. Plus structuré, sur les fruits noirs et le poivre, tandis que les Brouilly se livrent davantage sur la souplesse, la douceur, les fruits rouges et une pointe florale.

Passée cette présentation générale, il va de soi, et a fortiori dans le Beaujolais où la diversité des sols est si grande, que ces deux appellations offrent bien plus que ces caractéristiques générales.

Jeu collectif

C’est précisément pour mettre en valeur toutes ces différences et ses subtilités que les vignerons des deux appellations se sont fédérés, en 2017, autour d’un collectif baptisé Terre des Brouilly.

Fondée sur trois piliers (fédérer, avancer ensemble et faire croitre le vignoble de demain), la démarche avance justement sur tous les fronts.
Plusieurs commissions se réunissent mensuellement et sur des sujets aussi variés que la valorisation des terroirs, le Brouilly blanc, la promo-com et l’environnement & les paysages pour travailler sur les problématiques concrètes du vignoble autant que revaloriser la production.

Productif du début à la fin, le collectif a même créé sa marque collective ALT 484, avec une cuvée en Brouilly et une en Côte de Brouilly : les 13 vignerons membres sélectionnent une partie du volume de sa récolte, et toutes sont ensuite assemblées.

Futurs premiers crus

Brouilly a démarré la première sur l’ambition de faire reconnaître ses meilleurs lieux-dits en premiers crus. Cela ne choque personne en Bourgogne, et bien nous, c’est pareil. Nos vignerons ont toujours produit des cuvées parcellaires sur leurs plus jolis terroirs, donc non seulement les terroirs sont là, mais également le travail des vignerons, et c’était important pour nous de le faire (re)connaître, affirme Emmanuel.

Parce qu'ensemble, on va plus loin et plus haut, l’unité est rapidement acquise au sein de la viticulture de Brouilly et Côte de Brouilly, où tout le monde joue le jeu.

En Brouilly, dont le dossier devrait être déposé avant la fin de l’année, 16 lieux-dits (qui figurent déjà sur les étiquettes de toutes les cuvées qui en sont issues et que vous pouvez donc retrouver dès maintenant chez votre caviste), sont sur la ligne de départ : Briante, Combiaty, Combiliaty, Garanches, La Chaize (connu pour son château du même nom), La Martingale, La Perrière (et son château), La Terrière (idem), Les Maisons Neuves, Marquisat, Pierreux (encore un), Pissevieille, Reverdon, Saburin, Saint-Pierre et Voujon.
Pour Côte de Brouilly, le dépôt de dossier auprès de l’INAO est prévu pour courant 2025.

Haut-de-gamme à tous les étages

Parce qu’une cuvée n’est que la face émergée de l’iceberg, Terre des Brouilly n’oublie aucun autre aspect.

A commencer par l’environnement et ses exigences qui non seulement viendront d’elles-mêmes, mais qui sont indissociables d’un travail de qualité et de montée en gamme. Les consommateurs veulent certes un vin bon, mais aussi un vin bien, à haute responsabilité environnementale, souligne Emmanuel Jambon.
Ainsi la commission Environnement & Paysages a fait de la progression de la biodiversité un objectif majeur, à la fois avec des actions concrètes par les vignerons (cette année par exemple, la replantation de haies est à l’honneur) et l’information du grand public sur cet engagement.

L’œnotourisme se développe de façon aussi exponentielle que qualitative, avec entre autres le Brouilly Festival au mois de mai, où le Château des Ravatys (ancienne propriété de l’Institut Pasteur, aux mains du groupe Lavorel, ayant une branche hospitality) accueille food trucks, dégustations, marché aux vins et village de la biodiversité.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire, au plus tard au printemps prochain !

Crédit photos : prestafoodandcom

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