Pourquoi le vin n'a-t-il pas le même goût pendant les vacances ?

Pourquoi le vin n'a-t-il pas le même goût pendant les vacances ?

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Il vous est certainement déjà arrivé de déboucher, avec un enthousiasme non contenu, une bouteille ramenée précieusement de votre escapade en Italie, et d’être déçus lors de sa dégustation à la maison. Pourquoi le vin n’a-t-il pas le même goût pendant les vacances ?

Parce que l’art de la dégustation n’est pas toujours objectif

Même si les dégustateurs avertis pensent maîtriser l’analyse sensorielle d’un vin en observant sa robe, en humant son nez et en décortiquant son équilibre en bouche, l’environnement dans lequel ils se trouvent va forcément influencer leur opinion.

C’est pour cela que les dégustations professionnelles, lors de concours, d’agréments, afin de définir les assemblages d’une cuvée donnée, se réalisent dans des lieux codifiés, neutres, selon un protocole précis, afin de limiter au maximum l’impact des facteurs extérieurs.

Par exemple, il est préférable de travailler ses assemblages avec son œnologue conseil au sein du laboratoire de l’organisme en question, que dans sa propre salle de dégustation. Dans son domaine, une vigneronne sera moins focalisée sur cet exercice délicat, plus en proie à ses nombreuses préoccupations du quotidien.
A force de goûter ses différentes cuves, elle pense les connaître, s’est faite une idée de leur potentiel. Le fait de les redécouvrir dans une salle aseptisée lui permettra de les voir avec un œil plus objectif.

Parce que nos sens sont sensibles à notre environnement

Siroter un verre de Vermentino à l’apéro, une douce soirée de juillet, à la terrasse d’un petit bar typique du féérique village médiéval de Cervo en Ligurie, avec une vue imprenable sur la mer méditerranée, vous laissera à coup sûr un souvenir impérissable. Et d’autant plus si vous êtes avec votre amoureux ou vos amies de toujours.
Sa robe jaune pâle n’en sera que plus étincelante, ses arômes expressifs d’agrumes que plus exaltés, sa bouche subtile que plus rafraîchissante et minérale.

Retrouver cette pépite en novembre, après une journée de travail sous la grisaille, vous laissera comme un goût d’inachevé, une couleur presque insipide, un nez fermé, une sensation de dilution au palais. Tout simplement parce que vos sens seront moins en éveils, que la température extérieure sera moins adaptée à ce type de vin, à vos envies.

Parce que nos sens sont liés à notre état d’esprit du moment

Certains prestataires proposent des séances d’initiation à la dégustation couplées à du yoga. D’autres vous incitent à faire le vide, notamment en pratiquant des exercices de respiration, avant de vous lancer dans l’analyse sensorielle d’un vin.

Lire aussi notre article : Connaissez-vous la dégustation géo-sensorielle ?

Comme un sas de décompression afin de vous reconnecter avec vous-même, de laisser les soucis du quotidien en dehors de votre verre, d’être en pleine possession de votre sensibilité visuelle, olfactive et gustative.

Il est de fait que, vous n’aurez pas le même ressenti à propos de votre cuvée préférée, si vous êtes détendus dans un endroit paradisiaque à l’autre bout de la planète ou un brin stressés lors d’un repas de boulot avec votre nouveau chef.

Peut-être qu’il y a des souvenirs en dehors du temps qu’il ne vaut mieux pas essayer de reproduire afin qu’ils demeurent exceptionnels...


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