Le droit de bouchon

Le droit de bouchon

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Avez-vous déjà eu envie d’emmener votre cuvée préférée lors d’un dîner au restaurant ? Peu de personnes osent le faire, et pourtant, cette option est possible dans certains établissements, en échange d’un dédommagement. Mais qu’est-ce que le droit de bouchon ? Quelles sont ses origines ? Pourquoi séduit-il certains clients ? Et qu’en pensent les restaurateurs ?

Qu’est-ce que le droit de bouchon ?

Le droit de bouchon donne à chacun la liberté d’apporter et de consommer sa propre bouteille d’alcool dans un établissement privé, en échange d’une rémunération.

Le droit de bouchon, une invention du siècle des Lumières

Le droit de bouchon ne s’inscrit pas vraiment dans le mouvement libérateur du XVIIIème siècle. Et pourtant, cette pratique remonte bel et bien à cette époque, lorsque les traiteurs d’antan ont pris l’habitude de compter les bouchons ouverts lors des banquets... pour les facturer aux convives.

Il faudra attendre les années 1970 pour que le concept soit remis au goût du jour par les pays anglo-saxons, souvent précurseurs en matière d’habitudes de consommation, sous l’appellation bring your own bottle (apportez votre propre bouteille).

Le droit de bouchon : une liberté peu exploitée

En France, il est rare que le droit de bouchon soit formalisé par les restaurateurs, ou même que les clients osent faire la démarche. On l’observe davantage dans des lieux situés au cœur des vignobles, dans les grandes villes ou au sein de restaurants gastronomiques.

A Saint-Emilion ou à Bordeaux, plusieurs établissements permettent d’apporter son propre vin, généralement dégusté par des personnes issues de la filière viticole.

Les traiteurs, dont les cartes des vins sont souvent plus restreintes, y ont également recours, notamment lors des mariages.

Le droit de bouchon : une autorisation peu encadrée

Le terme droit de bouchon sonne sérieux, mais cette pratique reste très peu encadrée par la législation.

Son autorisation et son montant dépendent du bon vouloir du restaurateur. Les tarifs peuvent varier de 5 à 20€ par bouteille, selon le standing du lieu et le nombre de quilles consommées.

En revanche, les professionnels doivent disposer des licences nécessaires à la consommation d’alcool, et déclarer les revenus perçus aux impôts.

Le droit de bouchon : un droit à tirer son épingle du jeu

Du côté des restaurateurs, le droit de bouchon représente plutôt un manque à gagner que la panacée. Sachant qu’une bouteille de vin offre en moyenne une marge de 3,5 fois son prix d’achat, on comprend leurs réticences. Cela dit, cette pratique peut aussi permettre de fidéliser la clientèle et de proposer une expérience gustative plus personnalisée.

Côté consommateur, il paraît normal de s’acquitter d’une contrepartie raisonnable pour le service rendu. Pouvoir amener sa propre bouteille, c’est aussi la liberté de tenter de nouveaux accords mets et vins, de partager ses découvertes, d’échanger. Et le budget économisé peut alors être réinvesti dans l’assiette, offrir une occasion supplémentaire de sortir... ou tout simplement faire plaisir à son portefeuille.

Alors, osons le droit de bouchon !

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